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    Émotions

    Envie de pleurer sans raison : comprendre les causes émotionnelles

    MarinePar Marine7 avril 2025Mise à jour:15 octobre 2025Aucun commentaire10 Minutes de Lecture

    C’est un mardi comme les autres. Vous êtes au travail, dans le métro ou en train de préparer le dîner. Rien de particulier ne s’est passé. Pourtant, sans prévenir, une vague monte dans votre poitrine. Les larmes arrivent, insistantes, irrépressibles. Vous cherchez la cause, vous fouillez vos pensées, mais il n’y a rien. Aucun drame récent, aucune tristesse identifiable. Juste cette envie de pleurer qui vous submerge comme une marée que vous ne contrôlez plus. Et cette question lancinante : “Pourquoi maintenant ?”

    ⚡ L’essentiel à retenir

    • Les pleurs “sans raison” ont toujours une origine, même cachée ou refoulée
    • Le stress accumulé, l’épuisement émotionnel et les déséquilibres hormonaux sont les causes principales
    • Les femmes pleurent 30 à 64 fois par an contre 6 à 17 fois pour les hommes
    • Pleurer libère du cortisol et déclenche la production d’endorphines
    • Ces larmes sont souvent un signal d’alarme que quelque chose nécessite votre attention

    Le mensonge des larmes inexpliquées

    Dire qu’on pleure “sans raison” relève presque du paradoxe biologique. Notre corps ne fabrique pas d’émotions par caprice. Les larmes émotionnelles contiennent du cortisol, de l’adrénaline et de la prolactine — des hormones directement liées au stress et aux bouleversements intérieurs. Quand vous pleurez sans comprendre pourquoi, c’est rarement le hasard. C’est plutôt que la raison est enfouie quelque part dans les replis de votre mémoire émotionnelle, dans un épuisement que vous n’avez pas encore nommé, ou dans un déséquilibre chimique que votre conscience ignore.

    La réalité est plus déstabilisante : nous pleurons rarement sans raison, mais la cause peut être difficile à identifier immédiatement. Ces larmes qui semblent surgir de nulle part sont souvent le reflet de besoins émotionnels que nous n’avons pas encore reconnus. Le psychologue Ad Vingerhoets, qui a mené une étude internationale sur les pleurs auprès de plus de 5 700 adultes dans 37 pays, confirme que ces manifestations émotionnelles sont toujours une réponse à quelque chose — même si ce “quelque chose” reste temporairement hors de portée de notre compréhension consciente.

    Les sept visages cachés de vos larmes

    Le stress qui déborde

    Imaginez un vase qu’on remplit goutte à goutte. Chaque contrariété, chaque tension, chaque moment où vous serrez les dents ajoute une goutte. Un jour, le vase déborde. Pas forcément lors d’un événement majeur — parfois c’est une remarque anodine, un retard de métro ou un simple regard qui fait tout basculer. Le stress chronique s’accumule progressivement dans notre corps jusqu’à atteindre un point de rupture, et nos larmes deviennent alors une soupape de décompression émotionnelle.

    Ces pleurs surviennent souvent après des périodes particulièrement chargées, même si rien de spécifique ne semble les déclencher dans l’instant. Votre corps libère littéralement les hormones du stress par les larmes : le cortisol s’évacue, et avec lui une partie de la tension accumulée. C’est ce que le biochimiste William Frey a démontré dans les années 1980 en analysant la composition chimique des larmes émotionnelles.

    L’épuisement émotionnel invisible

    Prendre soin des autres, gérer des responsabilités importantes ou traverser des périodes difficiles peut épuiser vos ressources émotionnelles sans que vous vous en rendiez compte. Contrairement à la fatigue physique qui se voit, l’épuisement émotionnel avance masqué. Vous fonctionnez encore, vous souriez, vous accomplissez vos tâches. Mais à l’intérieur, tout est à fleur de peau.

    Vous vous sentez vidé, hypersensible, et les moindres contrariétés peuvent déclencher des larmes. C’est le symptôme typique du burnout émotionnel : cette impression d’être sous l’eau, de manquer d’air même quand tout semble “normal” en surface. Les psychologues observent que ces pleurs soudains sont souvent le premier signe avant-coureur d’un épuisement plus profond qu’on refuse encore de nommer.

    L’anxiété qui ronge

    L’anxiété ne se manifeste pas toujours par des crises de panique spectaculaires. Parfois, elle prend la forme d’une tension permanente, d’une inquiétude diffuse qui habite vos journées sans que vous puissiez la cibler précisément. Cette anxiété crée un stress émotionnel et physique intense que nous sommes souvent incapables de gérer consciemment.

    Les larmes deviennent alors un exutoire involontaire à cet état de tension constante. Même si vous ne vous sentez pas particulièrement triste ou effrayé au moment où vous pleurez, votre système nerveux, lui, est en mode alerte depuis trop longtemps. Les pleurs sont sa façon de crier “stop”.

    La dépression silencieuse

    On imagine souvent la dépression comme un état de tristesse profonde et permanente. Mais elle peut aussi se glisser dans votre vie de manière plus insidieuse, sans grand drame apparent. Vous pleurez sans savoir pourquoi, vous ressentez un vide inexplicable, une fatigue qui ne passe pas malgré le repos.

    Ces larmes “sans raison” peuvent être l’un des premiers signes d’une dépression sous-jacente. Le sentiment d’impuissance joue souvent un rôle central dans ce processus, s’accompagnant fréquemment d’autres émotions comme la déception, la colère ou un désespoir diffus. Contrairement aux idées reçues, la dépression ne hurle pas toujours — parfois elle murmure à travers des larmes inexpliquées.

    Les hormones en révolution

    Votre corps est une usine chimique sophistiquée, et parfois la production déraille. Les fluctuations hormonales dues à la grossesse, au cycle menstruel, à la ménopause ou même à certains troubles thyroïdiens peuvent affecter directement votre humeur et votre seuil de tolérance émotionnelle.

    La prolactine, notamment, abaisse le seuil de déclenchement des pleurs chez les femmes, tandis que la testostérone semble avoir l’effet inverse chez les hommes. C’est en partie pour cette raison que les femmes pleurent en moyenne 30 à 64 fois par an, contre seulement 6 à 17 fois pour les hommes. Ce n’est pas une question de “faiblesse”, mais bien de biologie.

    Le manque de sommeil qui fragilise

    Dormez-vous vraiment assez ? Le manque de sommeil chronique n’affecte pas que votre niveau d’énergie — il détruit littéralement votre équilibre émotionnel. Quand vous êtes en dette de sommeil, votre cortex préfrontal (la partie du cerveau qui régule les émotions) fonctionne au ralenti, tandis que votre amygdale (le centre de la peur et de l’émotion) s’emballe.

    Résultat ? Vous êtes beaucoup plus vulnérable émotionnellement. Un film qui vous aurait à peine ému vous fait sangloter, une remarque banale vous blesse profondément, et parfois vous pleurez simplement parce que votre système nerveux est trop épuisé pour réguler vos réactions.

    Les émotions refoulées qui ressurgissent

    Nous vivons dans une société qui valorise le contrôle émotionnel. On apprend très tôt à ravaler ses larmes, à “être fort”, à ne pas se laisser déborder. Mais les émotions refoulées ne disparaissent pas — elles s’accumulent dans une sorte de réservoir invisible. Et un jour, sans prévenir, ce réservoir déborde.

    Ces pleurs soudains peuvent être la manifestation tardive d’un deuil non fait, d’une déception jamais exprimée, d’une colère étouffée depuis des mois ou des années. Le psychologue clinicien note que les larmes que l’on n’a jamais pleurées finissent toujours par trouver un chemin vers la surface, souvent aux moments les plus inattendus.

    Ce que révèlent les chiffres sur nos larmes

    Critère Femmes Hommes
    Fréquence annuelle 30 à 64 fois 6 à 17 fois
    Durée moyenne 6 minutes 2 à 4 minutes
    Fréquence mensuelle 2 à 4 fois 0,5 à 1 fois
    Volume sur une vie 70 à 100 litres (4,2 à 5 millions de larmes)

    Les recherches du Dr Vingerhoets et de la Société allemande d’ophtalmologie révèlent une réalité fascinante : les femmes pleurent quatre à cinq fois plus que les hommes. Cette différence n’apparaît qu’à l’adolescence — jusqu’à 13 ans, filles et garçons pleurent à peu près autant.

    Plus surprenant encore, on pleure davantage dans les pays riches que dans les pays pauvres, et plus sous les climats froids (Islande, Scandinavie) que sous les climats chauds. La culture joue un rôle majeur : nous pleurons aussi selon les codes sociaux qui nous autorisent ou non à montrer notre vulnérabilité.

    Quand les larmes deviennent pathologiques

    Dans de rares cas, les pleurs incontrôlables peuvent signaler une condition neurologique appelée syndrome pseudobulbaire ou affect pseudobulbaire. Cette affection se caractérise par des rires ou des pleurs spasmodiques, totalement déconnectés de l’état émotionnel réel de la personne.

    Ce syndrome résulte de lésions bilatérales des faisceaux pyramidaux corticobulbaires dans le cerveau, et peut être associé à des pathologies comme la sclérose en plaques, la sclérose latérale amyotrophique ou certains accidents vasculaires cérébraux. Si vos pleurs sont vraiment incontrôlables, surviennent sans aucun lien avec votre état émotionnel et s’accompagnent d’autres symptômes neurologiques, une consultation médicale s’impose.

    Le pouvoir thérapeutique des larmes

    Contrairement à ce qu’on pourrait croire, pleurer n’est pas un signe de faiblesse — c’est un mécanisme de régulation émotionnelle extrêmement sophistiqué. Les larmes émotionnelles activent le système nerveux parasympathique, celui qui rétablit le calme dans le corps après une période de stress.

    En pleurant, vous libérez des endorphines et de l’ocytocine (les fameuses “hormones du bien-être”), tout en évacuant le cortisol et l’adrénaline. C’est pour cette raison que vous ressentez souvent un soulagement profond après avoir pleuré, même si vous ne comprenez pas toujours ce qui a déclenché ces larmes.

    Pleurer est aussi une forme de communication non-verbale puissante. En montrant notre vulnérabilité, nous signalons aux autres que nous avons besoin de soutien. Cette expression émotionnelle encourage l’empathie et peut renforcer nos liens sociaux, nous rappelant que nous ne sommes pas seuls face à nos difficultés.

    Que faire face à ces larmes mystérieuses

    D’abord, ne pas les combattre. Résister aux larmes demande une énergie considérable et ne fait que reporter le problème. Si vous ressentez le besoin de pleurer, accordez-vous cet espace. Trouvez un endroit où vous vous sentez en sécurité et laissez les émotions s’écouler.

    Explorez ensuite ce qui pourrait se cacher derrière ces pleurs. Posez-vous ces questions : êtes-vous particulièrement fatigué ces derniers temps ? Avez-vous vécu des situations stressantes récemment, même mineures ? Y a-t-il des émotions que vous avez refoulées ? Dormez-vous suffisamment ? Votre cycle hormonal pourrait-il jouer un rôle ?

    Tenez un journal émotionnel pendant quelques semaines. Notez quand vous pleurez, dans quel contexte, ce que vous ressentiez juste avant. Des patterns pourraient émerger, vous aidant à identifier les déclencheurs invisibles.

    Si ces pleurs deviennent fréquents et handicapants au quotidien, consultez un professionnel de santé mentale. Un psychologue ou un psychiatre pourra vous aider à identifier les causes profondes et vous proposer des stratégies adaptées — qu’il s’agisse de thérapie cognitive et comportementale, de gestion du stress ou, si nécessaire, d’un traitement médical.

    L’acceptation comme premier pas

    Peut-être que ces larmes “sans raison” sont justement le signe qu’il est temps de ralentir, d’écouter ce que votre corps essaie de vous dire depuis trop longtemps. Dans notre société qui valorise la performance et le contrôle permanent, pleurer devient un acte de résistance — une façon de reconnaître notre humanité, notre fragilité, notre besoin fondamental de prendre soin de nous.

    Ces larmes ne sont pas vos ennemies. Elles sont des messagères. Elles vous disent que quelque chose mérite votre attention, que vous avez le droit d’être vulnérable, que votre équilibre émotionnel compte autant que votre productivité. Alors la prochaine fois que vous sentirez cette vague monter sans raison apparente, au lieu de vous demander “Pourquoi ?”, demandez-vous plutôt : “Qu’est-ce que mon corps essaie de me dire ?”

    Sources
    https://feelapp.care/blog/pleurer-sans-raison/ https://www.psychologue.net/articles/pourquoi-ai-je-envie-de-pleurer-sans-raison https://www.qare.fr/sante/pleurer-sans-raison/ https://www.livi.fr/en-bonne-sante/pleurer-sans-raison/ https://www.medicalnewstoday.com/articles/crying-for-no-reason https://thriveworks.com/help-with/feelings-emotions/why-am-i-crying-for-no-reason/ https://www.doctolib.fr/sante/sante-mentale/pleurer-sans-raison/ https://www.passeportsante.net/magazine/sante?doc=pourquoi-pleurez-sans-raison-5-causes-possibles https://www.verywellhealth.com/crying-for-no-reason-5112058 https://manhattancbt.com/wise-mind-dbt-3/ https://supersensibilite.fr/bienfaits-de-pleurer/ https://www.tf1info.fr/sante/est-ce-que-cela-fait-vraiment-du-bien-de-pleurer-2366385.html https://www.qare.fr/sante/burn-out/emotionnel/ https://www.santelog.com/actualites/syndrome-pseudobulbaire-une-condition-souvent-negligee https://www.science-et-vie.com/questions-reponses/pourquoi-est-on-fatigue-apres-avoir-pleuree28089-75400.html https://sante-pratique-paris.fr/sante-mentale/burn-out-depression-faire-difference/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_pseudobulbaire https://www.concilio.com/neurologie-paralysie-pseudobulbaire/ https://elainekonopka.com/fr/pleurer-quelle-est-la-limite/ https://www.20min.ch/fr/story/dans-une-vie-on-verse-5-millions-de-larmes-978429412364 https://www.passionsante.be/article/emotions/pourquoi-les-femmes-pleurentelles-plus-que-les-hommes-22625 https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC6795704/ https://www.levif.be/societe/sante/les-femmes-pleurent-quatre-fois-plus-que-les-hommes/ https://www.levif.be/vivifiant/sciences/pourquoi-les-femmes-pleurent-plus-que-les-hommes/ https://yougov.co.uk/society/articles/13074-women-cry https://www.apa.org/monitor/2014/02/cry
    https://www.youtube.com/watch?v=iMJm6nQvKvw
    Table des matières afficher
    1 Le mensonge des larmes inexpliquées
    2 Les sept visages cachés de vos larmes
    3 Ce que révèlent les chiffres sur nos larmes
    4 Quand les larmes deviennent pathologiques
    5 Le pouvoir thérapeutique des larmes
    6 Que faire face à ces larmes mystérieuses
    7 L’acceptation comme premier pas

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