Le désir, phénomène universel et complexe, est au cœur à la fois de la philosophie et de la psychologie. Entre réflexions métaphysiques, analyses cliniques et questionnements existentiels, il invite à une double lecture qui éclaire ses multiples dimensions. En 2025, alors que la compréhension des mécanismes psychiques progresse et que la philosophie continue d’interroger les fondements de la condition humaine, il apparaît essentiel de revisiter le désir en croisant ces champs pour saisir ses différences, ses similarités et ses implications dans notre vie quotidienne.
Origines et définitions du désir : les fondements philosophiques et psychiques
Le désir, selon la tradition philosophique, trouve ses racines dans l’antiquité grecque. Platon et Aristote ont posé les bases de son étude, le situant comme une tension vers le bien ou le bonheur. Platon, par exemple, distingue un désir supérieur : celui de la vérité, pur et intemporel, opposé aux désirs corporels qui peuvent perturber l’âme. Pour lui, la maîtrise du corps est donc indispensable afin que l’âme contemple les Idées véritables. Cette conception dualiste introduit la clef de voûte de nombreuses réflexions à venir.
Aristote, quant à lui, lie le désir à la nature humaine en l’envisageant comme ce mouvement qui pousse l’homme à agir, à chercher ce qui complète son essence. Le désir a donc une fonction téléologique : il est moteur de la réalisation de soi, mais doit être guidé par la raison pour éviter la dérive vers une insatisfaction chronique.
En psychanalyse, initiée par Freud, le désir prend une tournure différente mais non éloignée. Le désir y est vu comme un moteur psychique à la fois conscient et inconscient. Freud identifie la libido comme énergie de ce désir, focalisée notamment sur la sexualité mais aussi sur la quête de plaisir et d’apaisement. Le désir devient ainsi le ressort des symptômes psychiques, des tensions internes et des conflits qui caractérisent la vie mentale. La théorie du refoulement, très importante dans ce cadre, suggère que beaucoup de désirs sont bannis de la conscience mais influencent néanmoins les conduites et le psychisme.
Jacques Lacan redéfinit le désir en mettant l’accent sur son caractère structurant du sujet. Pour lui, le désir est toujours désir de l’autre, inscrit dans les relations intersubjectives. Il le distingue du simple besoin ou de la demande, soulignant son aspect insatiable, marqué par un manque constitutif. Cette perspective la relie à la notion hégélienne du désir comme moteur de la reconnaissance par l’autre, un processus fondamental pour la constitution du sujet en tant que tel.
- Origine grecque : Platon et Aristote, le désir lié au bien et au bonheur.
- Psychanalyse freudienne : libido, énergie du désir, conscience et inconscient.
- Lacan et l’autre : désir comme manque et relation intersubjective.
- Hegel : désir et reconnaissance mutuelle, fondement de la conscience de soi.

Tableau comparatif des conceptions du désir en philosophie et psychanalyse
Aspect | Philosophie classique | Approche psychanalytique |
---|---|---|
Essence | Désiré comme un bien, source d’action | Énergie psychique (libido), motivée par plaisir et conflit |
Finalité | Atteindre le bonheur et l’épanouissement | Satisfaction des pulsions ou gestion du manque inconscient |
Nature | Conscience et rationalité médiatrice | Conscience et inconscient, refoulement possible |
Relation à l’autre | Reconnaissance mutuelle essentielle (Hegel) | Désir de l’autre inscrit dans le sujet (Lacan) |
Insatisfaction | Conséquence du mouvement vers un idéal toujours mouvant | Désir structuré autour d’un manque constitutif, jamais totalement comblé |
Le caractère insatiable et ambigu du désir : entre plénitude et manque perpétuel
L’une des premières observations partagées par les traditions philosophiques et psychiques est l’ambivalence profonde du désir. Il est à la fois source de vitalité, de mouvement, de créativité, mais aussi de souffrance et d’insatisfaction chronique. Schopenhauer voit dans le désir une expression de la volonté qui est à l’origine du malheur, car tant que le désir n’est pas comblé, naît une souffrance ; quand il est comblé, il se transforme souvent en lassitude.
Dans une perspective philosophique, cela incite à réfléchir sur la maîtrise du désir. Épicure, philosophe hellénistique, cherche à distinguer les désirs naturels et les désirs vains. Il recommande alors une certaine sagesse pour cultiver les désirs nécessaires au bien-être et renoncer aux excès qui mènent à la perturbation.
Les Stoïciens, notamment Épictète, encouragent à désirer seulement ce qui dépend de nous, à accepter stoïquement ce qui échappe à notre contrôle. Cette approche vise à apaiser les tumultes internes provoqués par des désirs irréalisables ou étrangers à notre pouvoir.
Nietzsche, à l’inverse, critique puissamment cette morale qui bride le désir, l’associant à un nihilisme décadent. Pour lui, la vie s’exprime pleinement dans la volonté de puissance, une affirmation joyeuse de la réalité et des passions, refusant tout renoncement qui étoufferait la force vitale.
C’est dans ce jeu subtil entre la recherche de la plénitude et la gestion du manque que s’inscrit la dynamique du désir. Cette dernière peut provoquer un déséquilibre psychique quand il déborde ou est réprimé de façon rigide. Pour préserver l’harmonie psychique, il est crucial d’apprendre à reconnaître la nature fluctuante et parfois insatiable du désir, et à s’accompagner de régulations saines qui évitent la chute vers la dépendance ou l’auto-sabotage.
- Schopenhauer : désir source de souffrance mais moteur de vie.
- Épicure : sagesse dans le tri des désirs pour la sérénité.
- Stoïciens : désirer ce qui dépend de soi pour éviter la souffrance inutile.
- Nietzsche : affirmation radicale du désir comme force vitale.
- Gestion psychique : oscillation entre plénitude recherchée et manque constant.

Liste des stratégies reconnues pour la maîtrise saine du désir
- Identification et acceptation des désirs légitimes et vitaux 🌿
- Différenciation des désirs impulsifs ou vains ⚠️
- Mise en place de limites personnelles sans jugement sévère 🧘♂️
- Utilisation de la réflexion rationnelle combinée à l’écoute émotionnelle 🤔❤️
- Ouverture à la relation avec l’autre comme régulateur du désir 🤝
Désir et altérité : comprendre le rôle de l’autre dans la dynamique du désir humain
Lacan nous rappelle avec force que le désir humain ne s’enracine jamais dans un isolement autosuffisant : il est toujours désir de l’autre ou de ce que l’autre incarne, que ce soit une personne, une norme ou un idéal. En psychanalyse, le lien entre désir et altérité s’exprime dans la notion de demande adressée à l’autre, qui révèle un manque irréductible.
Le philosophe Emmanuel Levinas apporte une autre nuance en insistant sur la dimension éthique du visage de l’autre, qui fait appel à la responsabilité et à l’ouverture. Le désir ne se réduit pas à une simple conquête ou possession, il engage aussi à une reconnaissance et à un respect de la liberté de l’autre.
Jean-Paul Sartre a souligné dans “L’être et le néant” la tension paradoxale du désir sexuel, qui cherche à posséder l’autre pour combler un manque, mais se heurte à l’insurmontable liberté et altérité de ce dernier. Le désir devient ainsi un jeu complexe d’attraction et de rejet, d’appropriation et de distance, souvent source de conflits relationnels.
Le désir d’être reconnu par l’autre, mis en évidence chez Hegel, inscrit l’être humain dans une quête qui dépasse l’individuel : la reconnaissance est ce qui fonde l’identité et la valeur personnelle. Ce processus est double et dialectique, car il implique que l’autre aussi soit reconnu, établissant ainsi un lien social profond et dynamique.
Comprendre ces aspects du désir permet d’aborder des problématiques contemporaines autant en psychologie clinique que sociale, notamment la façon dont les désirs influencent les interactions, la construction identitaire, mais aussi comment certaines pathologies comme l’absence de désir ou les troubles liés à la reconnaissance peuvent s’expliquer et être accompagnées.
- Lacan : désir comme quête du désir de l’autre.
- Levinas : désir et éthique de la responsabilité envers autrui.
- Sartre : désir sexuel et impossibilité de posséder l’altérité.
- Hegel : reconnaissance mutuelle fondatrice de soi.
- Impact clinique : troubles du désir liés à la relation à l’autre.
Dimensions relationnelles du désir humain
- Expression d’une demande implicite et d’un manque existentiel
- Recherche d’une reconnaissance affective et sociale
- Ambivalence dans les relations intimes (amour, conflit, dépendance)
- Influence sur la construction de l’identité personnelle
- Possibilité de pathologies liées à la non-reconnaissance ou à la frustration du désir
Les créations du désir : moteur de transformation et de créativité humaine
Contrairement à certaines visions pessimistes du désir, celui-ci est souvent le germe d’une créativité exceptionnelle. Spinoza le définit comme l’essence même de l’homme, à travers son concept de conatus qui désigne l’effort pour persévérer dans son être. Le désir, en tant que conscience de cet effort, est à l’origine des affects et de l’action.
Deleuze et Guattari proposent une critique féconde de l’approche psychanalytique traditionnelle. Ils suggèrent de considérer l’inconscient non pas comme un théâtre de fantasmes manquant, mais comme une machine désirante productrice de réalités et d’objets. Le désir devient ainsi une force créatrice qui construit le réel à travers ses agencements singuliers, loin de la simple négation du manque.
Bataille met en avant une dimension sociale du désir qui dépasse le besoin biologique. Les aspects festifs, artistiques, rituels de la vie collective témoignent d’une logique de dépense et de dépassement de la fonction strictement utilitaire. Le désir est ainsi un vecteur d’excès, de perte, mais aussi de sens et de richesse culturelle, inscrivant l’être humain dans une dynamique d’ouverture et de dépassement.
Ces perspectives invitent à reconsidérer la notion de désir comme une puissance active, source d’innovation personnelle et collective. Elles soulignent également qu’une relation saine au désir nécessite de s’émanciper des simples satisfactions immédiates pour faire émerger des formes plus élaborées d’affirmation de soi, telles que la création artistique, l’engagement éthique, ou la recherche de sens.
- Spinoza : désir comme effort de persévérance et source d’affects.
- Deleuze et Guattari : inconscient comme usine de désirs créateurs.
- Bataille : désir au-delà du besoin, logiques sociales de dépense.
- Implications pour la créativité et l’éthique personnelle.
- Nécessité d’une régulation du désir orientée vers une affirmation de soi.
Comparaison des conceptions créatrices du désir
Philosophe | Concept clef | Conséquence pour le désir |
---|---|---|
Spinoza | Conatus comme essence de l’homme | Désir = affirmation essentielle et moteur d’affect |
Deleuze & Guattari | Machine désirante | Création du réel et production de nouvelles formes |
Bataille | Logique de la dépense | Désir inscrit dans les excès et la vie sociale |
Le rôle du désir dans le bien-être psychique et la santé mentale
Notre rapport au désir a un impact notable sur notre bien-être psychologique. Une libido épanouie, pour reprendre la terminologie psychanalytique, participe à un fonctionnement harmonieux de la personne. À l’inverse, des désirs frustrés, des conflits intérieurs, ou des dysfonctionnements du rapport au désir peuvent engendrer souffrance et pathologie. Par exemple, certaines formes d’anhédonie sont associées à une perte ou une inhibition du désir, affectant la capacité à éprouver du plaisir.
Dans la pratique clinique, comprendre la dynamique du désir permet aussi d’aborder des troubles tels que les phobies du désir, la boulimie (traitée parfois par hypnose comme mentionné dans cette ressource), ou encore les manifestations d’auto-punition qui interfèrent avec la satisfaction légitime des besoins et désirs.
La psychanalyse reste un cadre privilégié pour explorer ces problématiques, notamment à travers le concept de refoulement, qui désigne le mécanisme par lequel certains désirs sont rejetés hors de la conscience, tout en continuant à influencer la vie psychique de manière détournée. Le traitement vise à rendre ces désirs accessibles et à rétablir une relation plus intégrée avec eux.
De nombreuses approches, combinant psychologie positive, thérapies comportementales et psychothérapies humanistes, proposent aujourd’hui des pistes pour cultiver un rapport au désir plus équilibré, source de plaisir, d’épanouissement et de sens. Savoir reconnaître et honorer ses désirs, sans être prisonnier ni dominé par eux, favorise un mieux-être durable.
- Libido épanouie, facteur de santé mentale positive 😊
- Conséquences d’une frustration ou inhibition du désir 😔
- Rôle du refoulement en psychanalyse et ses effets cliniques 🔍
- Approches thérapeutiques pour cultiver un rapport harmonieux au désir 💡
- Soutien inclusif et respectueux pour accompagner la diversité des parcours 💬

Ambivalence et paradoxes du désir : vers une compréhension nuancée des expériences émotionnelles
Le désir comporte souvent une dimension ambivalente, mêlant plaisir et douleur, espoir et crainte, attirance et rejet. Cette ambivalence est au cœur de nombreuses expériences émotionnelles humaines. Par exemple, la peur d’être vulnérable dans la relation amoureuse peut coexister avec un fort désir d’intimité, produisant des tensions internes difficiles à résoudre.
Les mécanismes de défense psychiques, tels que le refoulement originaire, peuvent exacerber cette ambivalence en cachant certains désirs ou émotions à la conscience, ce qui complique leur intégration.
Dans la clinique, l’identification et la gestion de cette ambivalence est un travail essentiel. Elle invite à reconnaître la complexité humaine, à dépasser les jugements simplistes et à favoriser un dialogue intérieur bienveillant. Ce processus peut être facilité par l’écoute attentive des émotions, et la mise en mots des paradoxes vécus.
Un autre exemple frappant est l’ambivalence émotionnelle face aux changements majeurs, où le désir de nouveauté se heurte à la sécurité du connu, générant anxiété et doute. Comprendre ces dynamiques permet d’accompagner un cheminement vers une meilleure connaissance de soi et un équilibre psychique.
- Coexistence d’émotions opposées dans le désir 🌀
- Mécanismes de défense et refoulement au service de la gestion des conflits internes 🛡️
- Importance de la verbalisation et de l’écoute empathique 🎧
- Ambivalence dans les grandes transitions personnelles et ses paradoxes 🤯
- Stratégies psychologiques pour intégrer et apaiser ces contradictions internes 🕊️
Impact du désir dans les relations et la société : enjeux éthiques et sociaux
Au-delà de la sphère individuelle, le désir joue un rôle crucial dans la dynamique des relations humaines et des structures sociales. Le désir peut être vecteur d’émancipation mais aussi source de conflits, d’oppressions ou de violence lorsque mal régulé. Par exemple, certaines perversions ou distorsions du désir sexuel posent d’importantes questions éthiques, que l’on peut explorer dans le cadre de la psychologie contemporaine.
Par ailleurs, le désir partagé, qu’il soit romantique, professionnel ou social, sous-tend la construction de projets communs, la cohésion sociale, ainsi que la créativité collective. Reconnaître les désirs légitimes et les respecter dans la diversité soutient l’inclusion et le dialogue social.
Les morales du désir, depuis l’Antiquité avec Épicure et les Stoïciens, jusqu’aux réflexions contemporaines influencées par Nietzsche, posent des questions fondamentales sur la liberté, le contrôle, et le dépassement de soi. L’éthique doit conjuguer respect de la liberté individuelle et responsabilité envers l’autre afin de permettre une vie collective harmonieuse.
Sur le plan psychologique, ces enjeux sont traduits dans l’importance accordée à la reconnaissance, au respect des limites et au travail autour des affects tels que la jalousie, la possessivité ou la frustration, qui émergent souvent dans les relations humaines.
- Désir comme moteur de cohésion ou de conflit social ⚖️
- Éthique du respect mutuel et de la liberté individuelle 🛤️
- Reconnaissance des désirs divers dans les interactions sociales 🤲
- Gestion des émotions liées au désir (jalousie, frustration) 🔄
- Influence des morales historiques et contemporaines sur la régulation sociale du désir 🏛️
Nouvelle ère de la recherche psychologique sur le désir : neurosciences, cognition et émotions
Les avancées récentes en neurosciences traduisent une approche intégrée du désir, combinant la dimension biologique, cognitive et affective. Le système dopaminergique, notamment, joue un rôle clé dans la motivation et la modulation du désir. Les recherches montrent que le désir n’est pas simplement synonyme de plaisir mais implique aussi l’anticipation et le processus décisionnel.
Les découvertes sur l’attention, l’apprentissage et la régulation émotionnelle enrichissent ainsi la compréhension des désirs comme états mentaux complexes. La neuropsychologie met en évidence comment les pathologies telles que le Parkinson affectent la dynamique désirante, conduisant à une apathie marquée, et souligne l’importance des interventions adaptées.
Par ailleurs, la psychologie cognitive explore comment les désirs influencent la prise de décisions, les préférences, et la formation des croyances, intégrant souvent la notion de biais motivationnel. Les émotions associées au désir rythment aussi notre vie intérieure et modulent nos comportements de façon dynamique.
Ces connaissances s’accordent avec les études cliniques qui insistent sur la nécessité d’aborder le désir dans une approche globale, bio-psycho-sociale, et tenant compte des ressources individuelles pour restaurer ou cultiver un équilibre.
- Rôle de la dopamine dans la motivation et le désir 🔋
- Dimension cognitive du désir et décisions basées sur les préférences 🤖
- Influence des émotions sur la dynamique désirante ❤️🔥
- Impacts des pathologies neurologiques sur le désir et la motivation 🚑
- Approche intégrative bio-psycho-sociale pour la compréhension clinique du désir 🌐
Tableau synthétique : aspects neuroscientifiques du désir
Élément | Fonction | Impact clinique | Exemple |
---|---|---|---|
Neurotransmetteur dopamine | Motivation, anticipation du plaisir | Déficits entraînant apathie, troubles du désir | Maladie de Parkinson |
Régions cérébrales préfrontales | Régulation des désirs et prise de décision | Altération conduisant à impulsivité ou inhibition excessive | Traumatismes crâniens |
Système limbique | Gestion des émotions liées au désir | Hyperactivité ou hypoactivité dans troubles émotionnels | Dépression, troubles anxieux |
Pratiques contemporaines et accompagnement psychologique du désir
Face à la complexité du désir, de nombreuses pratiques psychothérapeutiques intègrent désormais une approche spécifique centrée sur la compréhension et la régulation du désir. Ces méthodes varient selon les cadres, allant de la psychanalyse, qui explore les désirs inconscients, aux thérapies cognitivo-comportementales qui travaillent sur les comportements et cognitions liés au désir.
Des phénomènes actuels comme le désir romantique oriente aussi la réflexion clinique, notamment pour sa part ambivalente entre idéalisation et réalité. La régulation affective et la gestion de l’ambivalence émotionnelle sont devenues partie intégrante du traitement.
Des techniques d’accompagnement telles que l’hypnose, la méditation ou l’art-thérapie montrent un intérêt croissant pour favoriser l’émergence d’une relation plus consciente et équilibrée au désir. Cet accompagnement peut aider à dépasser des blocages, réduire la honte parfois attachée à certains désirs, et promouvoir un épanouissement global.
L’éthique de ces pratiques repose sur le respect du sujet, la valorisation de l’autonomie et la reconnaissance des singularités des parcours. Ce cadre est une réponse aux besoins d’une époque où les injonctions devenues multiples et complexes rendent la gestion du désir parfois délicate.
- Exploration psychanalytique des désirs inconscients 🔄
- Thérapies cognitivo-comportementales pour modifier comportements liés au désir 🧠
- Pratiques complémentaires : hypnose, art-thérapie, méditation 🌸
- Respect éthique et valorisation de l’autonomie 🛡️
- Accompagnement des désirs romantiques et affectifs ❤️
Exemples concrets de traitements liés au désir
- Gestion des addictions et impulsions liées au désir de substances 💊
- Accompagnement du désir sexuel dans les troubles de la libido conseils pratiques 💞
- Libération des blocages liés à la honte et à la culpabilité du désir ☁️
- Réduction de l’auto-punition psychique par des approches bienveillantes détails ici 🤲
- Accompagnement des ambivalences et conflits internes 🚦
Effets paradoxaux du désir : illusions, auto-duperie et régulation cognitive
Le désir est également porteur de paradoxes cognitifs. Une des dimensions les plus fascinantes est le phénomène d’auto-duperie, où l’individu peut entretenir des croyances biaisées par ses désirs, évitant consciemment ou inconsciemment les vérités dérangeantes. Ce mécanisme est étudié depuis longtemps et prend une grande place dans la psychanalyse moderne, notamment dans la dynamique du refoulement.
Les illusions positives, telles que le biais d’optimisme, correspondent à cette tendance à interpréter la réalité en accord avec ses désirs. Elles peuvent avoir un double visage : elles apportent espoir et motivation, mais parfois empêchent de faire face aux réalités nécessaires au changement.
Une auto-duperie excessive peut nuire à la santé mentale, contribuant à des comportements défensifs ou à un éloignement du réel. Le travail thérapeutique porte alors souvent sur la mise en lumière progressive de ces mécanismes afin d’aider le sujet à retrouver un regard plus équilibré et authentique.
Ce volet montre à quel point le désir n’est pas simplement un moteur mécanique mais un univers émotionnel et cognitif complexe qui implique un équilibre délicat entre vérité et illusion, volonté et acceptation.
- Auto-duperie : coexistence de croyances ou comportements biaisés 🧩
- Illusions positives et biais d’optimisme pour mobiliser energie 🎯
- Risques d’un éloignement du réel et comportement défensif 🕵️♂️
- Intervention thérapeutique pour la restauration de la lucidité 👁️🗨️
- Rôle central du refoulement et des mécanismes psychiques inconscients 🔄
Liste des mécanismes psychiques liés à la régulation du désir et à ses illusions
- Refoulement et évitement inconscient
- Rationalisation
- Biais d’optimisme
- Négation ou minimisation
- Projection
- Auto-justification
Exploration philosophique contemporaine : vers une intégration multidimensionnelle du désir
La philosophie actuelle enrichit l’étude du désir en intégrant les apports des recherches empiriques, des sciences cognitives et des psychanalyses. Federico Lauria, entre autres chercheurs, invite à dépasser les oppositions classiques entre désir et besoin, désir et plaisir, cognition et motivation, montrant la complexité de ce phénomène par des analyses rigoureuses et multidimensionnelles.
Ces approches contemporaines insistent sur la diversité des désirs : espoir, curiosité, désir sexuel, chacun avec ses caractéristiques propres mais aussi ses points communs. Elles questionnent le rôle du désir dans la construction du bonheur, la rationalité pratique et la personnalité, soulignant que le désir est à la fois moteur de l’action et expérience affective.
On y trouve également une lecture déontique, où le désir est envisagé comme une représentation normative, un engagement quant à ce qui doit être, qui éclaire les dimensions morales et éthiques intrinsèques de la vie désirante.
C’est un champ en expansion, à la croisée de disciplines, qui ouvre vers une compréhension plus intégrée, reconnaissant l’humain dans toute sa complexité.
- Diversité des désirs : espoir, curiosité, désir sexuel 🌈
- Dialogue entre philosophie, psychologie, neurosciences 🧠📚
- Théories déontiques : désir comme représentation normative ⚖️
- Implications pour la moralité et la rationalité pratique 🧐
- Exploration de la dimension affective et motivationnelle simultanée ❤️🔥
Quelques pistes récentes en philosophie du désir
- Relation entre désir et bien évaluatif (théorie évaluative)
- Désir comme motivation à agir (théorie motivationnelle)
- Désir et formation des raisons pratiques
- Dimension consciente et inconsciente du désir
- Importance de la relation à l’autre dans la constitution du désir
Questions fréquentes sur le désir : éclairages psychologiques et philosophiques
Qu’est-ce qui distingue désir et besoin dans la psychologie ?
Le besoin est généralement considéré comme essentiel à la survie ou au bien-être de l’organisme, tandis que le désir peut porter sur des objets ou états plus variés, parfois accessibles ou non. Le désir est souvent lié à un manque plus subjectif, tandis que le besoin se caractérise par son urgence et sa fonction vitale.
Pourquoi le désir est-il souvent insatisfait ?
Parce qu’il repose sur un manque constitutif et une tension vers un idéal ou un bien toujours en devenir. Comme le montre Lacan, le désir se nourrit d’absence, tournant sans cesse vers un objet qu’il ne peut réellement posséder ou qui change constamment.
Comment le désir influence-t-il nos actions et choix ?
Le désir est un puissant moteur de motivation. Il nous pousse à agir pour atteindre des états désirés. Toutefois, il est toujours médiatisé par nos croyances, valeurs, et contraintes, ce qui façonne ses effets concrets dans le monde.
Le désir peut-il être dangereux pour la santé mentale ?
Oui, lorsque le désir devient obsessionnel, non régulé ou réprimé, il peut être source d’angoisse, de frustration intense, voire de pathologies comme les addictions, les troubles du comportement alimentaire ou les troubles anxieux.
Quelle place le désir occupe-t-il dans la quête du bonheur ?
Le désir contribue au bonheur en orientant notre action vers des objectifs significatifs. Mais il doit être reconnu dans sa complexité, en tenant compte de son ambivalence et du besoin de régulation. Le bonheur implique souvent une certaine sagesse dans la gestion des désirs, ni leur annihilation ni leur domination totale.